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L’éclatement de l’URSS (1989 – 1991)

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En URSS, les années 1980 sont marquées par des difficultés économiques dont l’ampleur s’accentue peu à peu. Les tentatives de réformes, initiées par Gorbatchev via la glasnost et la perestroïka, divisent la classe politique soviétique et provoquent l’éclatement de l’URSS.

Caricature représentant la dislocation de l'URSS
Caricature représentant la dislocation de l’URSS

Malgré les réformes engagées à la fin des années 1980 par Gorbatchev, l’URSS connaît de graves difficultés économiques au tournant des années 1990. Les entreprises d’Etat, qui devaient être rentables, n’ont pas gagné en productivité et restent soutenues financièrement par l’Etat soviétique. Globalement, la situation économique de l’URSS continue de s’aggraver au travers de lourds déficits, d’un endettement croissant vis-à-vis de l’extérieur et de la hausse de l’inflation. Après une tentative ratée de restauration des grands équilibres économiques du pays en 1989, Gorbatchev annonce en mars 1990 que l’objectif est désormais de passer à l’économie de marché et d’abandonner le collectivisme. Concrètement, aucune mesure n’est prise, et Gorbatchev se montre hésitant quant à la marche à suivre.

D’autre part, l’URSS connaît en son sein des dissensions de plus en plus manifestes sur le plan politique : à la fin des années 1980, certaines Républiques (baltes et caucasiennes notamment) commencent à désapprouver le pouvoir fédéral. Ainsi, dès 1989, la Lettonie puis la Lituanie proclament leur souveraineté. Dès lors, la législation soviétique sera soumise à la décision du parlement de la République avant d’être appliquée. En outre, certains conflits interethniques se réveillent (comme le montre la guerre du Haut-Karabagh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan qui éclate en 1988) tandis que l’hostilité vis-à-vis de Moscou se renforce. En 1990, toutes les Républiques, y compris la Russie, proclament également leur souveraineté. En effet, la Russie est elle aussi hostile au système fédéral car ce sont en réalité deux hommes qui s’affrontent, Boris Eltsine et Mikhaïl Gorbatchev.

Une instabilité politique fatale à l’URSS

Eltsine, élu Président du Soviet suprême de la République socialiste fédérative soviétique de Russie le 29 mai 1990, proclame le lendemain de son élection que la Russie sera indépendante avant 100 jours. Beaucoup de Russes sont favorables à l’indépendance et estiment que les autres Républiques vivent au crochet de la Russie. Gorbatchev souhaite quant à lui contrer ces velléités sécessionnistes, et forme le projet d’une nouvelle constitution soviétique qui offrirait plus d’autonomie pour les Républiques. Il mène alors une course contre la montre face à la montée de ces revendications indépendantistes, mais l’opposition conservatrice réalise un putsch le 19 août 1991 pour empêcher la signature de ce nouveau traité d’Union. Gorbatchev, déclaré inapte à tenir son poste, est remplacé par Ianaïev, un conservateur qui était devenu vice-président grâce à lui.

Cependant, Boris Eltsine, élu Président de Russie le 12 juin 1991, s’oppose à ce putsch et apparaît comme un sauveur. Les putschistes abandonnent leur action et Eltsine sort en grand vainqueur de cet épisode, tandis que Gorbatchev est affaibli politiquement. Dès lors, le Parti Communiste de l’Union Soviétique est rapidement dissout et, le 8 décembre, la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie signent le traité de Minsk qui crée la Communauté des Etats Indépendants, proclamant également l’obsolescence de l’URSS. Le 21 décembre 1991, l’URSS est à son tour officiellement dissoute et Gorbatchev démissionne lors d’un discours le 25 décembre.

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Une réflexion sur “L’éclatement de l’URSS (1989 – 1991)

  • Fada D'histoire du 92

    bonjour !
    Je suis très féru d’histoire et cet article m’en a pourtant appris beaucoup !
    J’ai eu une soif de savoir incontrôlable durant ma période de temps libre à l’office, et j’ai eu une envie fada de retracer le passé de la guerre froide !
    Mea Culpa ! J’aurais du consulter votre site sur la toile plus tôt !
    HJe vous remercie donc du plus profond de l’âme d’un fada d’histoire !
    Gros bisous !
    je vous aime fort !

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